J’aime beaucoup Sainte Hildegarde. Enfin… ce que je connais d’elle ! Cette religieuse mystique du Moyen Age avait en quelque sorte la « ligne directe », ce qui lui permettait, grâce à ce don, de connaître le meilleur remède ou le meilleur traitement pour chacun.
Apparemment, si elle était une fervente de l’extase, elle l’était tout autant des bonnes choses. Celles qui font du bien au corps et à l’esprit.
C’est ainsi qu’il y a fort longtemps (les annotations en début d’ouvrage évoquent, hum… 1993), lors d’une visite à la magnifique Abbaye de Senanques, en farfouillant dans la bibliothèque, je tombe sur « Les recettes de la Joie avec sainte Hildegarde » de Daniel Maurin et Jany Fournier-Rosset.
Aussi curieuse que gourmande, je n’y ai évidemment pas résisté.
Et de dévorer aussi bien les infos sur les plantes que les recettes proposées… C’est ainsi que j’ai appris que sainte Hildegarde préconisait tout particulièrement trois aliments : l’épeautre, le fenouil et les amandes.
Devenue très vite accro à ses petits biscuits aux amandes (qui, complétés par certaines épices dont la cannelle, se transforment en « biscuits de la joie »), je les ai bien sûr fait goûter autour de moi, et ils ont toujours su se faire apprécier.
Un jour est venu où, pour cause d’allergie au blé, même si j’ai continué à en préparer pour les ami-es, je n’y avais tout simplement plus droit. Je m’étais alors promis d’en essayer une autre version, et voilà, c’est - enfin - chose faite.
Simplissime, en plus…
Mélangez bien :
Roulez la pâte entre vos mains, de manière à obtenir des sortes de boudins assez fins. Posez ensuite ces derniers sur une planche, et coupez-les pour avoir plus ou moins des carrés (ou donnez-leur la forme que vous voudrez !).
Comme la pâte est collante, et qu’elle le devient de plus en plus au fur et à mesure qu’on la travaille avec les mains, cette forme de biscuits convient très bien.
Déposez sur une plaque, glissez au four entre 180 et 200°, pour 15 à 20 minutes.
Laissez refroidir et dégustez.
Et s’il en reste, conservez-les dans une boîte en métal.
Bon à savoir : réalisés avec de la simple farine blanche, ces biscuits sont délicieusement moelleux, alors que cette version, avec farine de sarrasin complète, est nettement plus rustique. Elle a en revanche le mérite de convenir à tous…
Très sympa aussi avec une poignée de farine de noix de coco ou une autre de farine de châtaignes ajoutée à de la mi-blanche !
Pour les « biscuits de la joie », il suffit d’ajouter cannelle, clous de girofle moulus et muscade râpée (sans excès, la muscade). Le gingembre offre aussi un plus tout à fait agréable…
Dans un prochain billet, je vous parlerai d’une petite boisson - réservée aux grands - qui accompagne à merveille ces biscuits !
Faire plus ample connaissance avec sainte Hildegarde, de son vrai nom Hildegarde de Bingen ? Voici quelques titres, parmi d’autres :
(Article légèrement modifié et republié)