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des idees et des hommes

François Couplan : sur le terrain, dans les livres ou en vidéo

23 Août 2024 , Rédigé par Le Blog de Véronique Desarzens Publié dans #Coups de Coeur, #Cueillette et cuisine sauvage, #Cueillette Sauvage, #Dans la forêt, #Dans le verger, #Des idées et des Hommes, #Fleurs, #Fruits, #Gastronomie sauvage, #Livres, #Plantes, #Plantes sauvages, #12 mois par an !

François Couplan
La passion des plantes et des hommes
François Couplan : sur le terrain, dans les livres ou en vidéo

Véritable pionnier dans son domaine, François Couplan anime des stages à nuls autres pareils. Grand voyageur, il a parcouru le monde à la rencontre des hommes et des plantes. Il initie aussi certains grands chefs aux saveurs des « simples ». Auteur de nombreux livres sur les plantes sauvages comestibles - plus d'une centaine aujourd'hui ! -  il a aussi publié un récit. Le premier où il parle aussi de lui. Attention, cet homme est contagieux…

Ajoutez qu’il enseigne l’utilisation des plantes sauvages en Europe et aux Etats-Unis, qu’il emmène tous ceux qui ont envie de le suivre aussi bien à la découverte des plantes sauvages comestibles qu’en stage de survie, et qu’à peine un livre paraît qu’un autre est déjà en préparation, et la première question s’impose : mais où trouve-t-il donc toute cette énergie ?  Et devinez la réponse…« Dans les plantes, bien sûr ! ».

Des champignons, fraises des bois, myrtilles et pissenlits de sa tendre enfance aux canapés d’ortie, soupes de cynorrhodons ou d’angélique, violettes parmentier, filets de consoude, crèmes à l’aspérule, et autres délices sauvages, il y a une vie de passion. Mille et une expériences et découvertes qu’il raconte dans « Ce sont les plantes qui sauvent les hommes » (*).

Derrière l’ethno-botaniste, le lecteur rencontre l’homme. Un anti- conformiste de la première heure, un épris de solitude, qui pourtant semble n’aimer rien tant que le partage.

Et pour ma part, je ne résiste pas au plaisir de publier ici un article rédigé il y a quelques années déjà, mais qui permet une fois de plus de passer un moment avec François et sa, ses passions.  Avec, tout à la fin du billet, une surprise, une très bonne nouvelle 😊 ...

Du rock à la pleine nature

Dès l’adolescence, les rencontres nourrissent son amour pour la nature. Thérèse d’abord, une femme qui elle aussi aime les plantes, et qui lui fait rencontrer Henri Martin, un « poète-botaniste ». « Je venais de Paris, du rock, d’un monde dur, et avec lui je découvre un monde de paix, de beauté, de senteurs, d’harmonie. Il m’a fait découvrir poétiquement un monde que j’avais à peine entraperçu en étant enfant ». Puis, à 20 ans, il va voir cet Oncle Marcel, qui avait déjà plus de 80 ans et dont on ne parlait jamais dans la famille car il passait pour un excentrique. Goût pour la vie simple, nourriture végétarienne, et une philosophie certaine… c’est plus qu’il n’en faut à François Couplan pour se sentir bien auprès de lui ! « En plus, j’ai fait beaucoup de balades avec lui. Tout comme Henri Martin, il avait une personnalité énorme. En fait, ils ont été mes maîtres, même si je ne m’en suis pas rendu compte sur le moment. Après, j’ai toujours fonctionné en autodidacte ».

N’en déduisez pas pour autant que son chemin était tout tracé. Il raconte aussi une adolescence difficile, avec la drogue, puis la dépression. « Je menais une vie malsaine, en mangeant mal, et en pensant mal ». Lui qui incarne aujourd’hui une certaine idée de la vie saine a-t-il un message à tous ceux, jeunes ou pas, qui sont mal dans leur peau ? « Je sais qu’on ne peut pas donner de conseils. Si je leur dis « allez vous balader dans la nature, vous verrez comme c’est génial », ils me riront au nez ! Pourtant, j’aurais envie de leur dire plein de choses. Mais en fait, la plus importante serait « acceptez d’être là où vous en êtes. Et puis regardez, observez, essayez de vous rapprocher de vous-même le plus possible. Et surtout… osez ! ». Les plantes sont, pour certains, un moyen pour y arriver. Mais la finalité, c’est la conscience ».

Cueillette à Central Park 

Du premier voyage à New York, où même dans Central Park il arrive à faire une cueillette sauvage, il nous emmène ensuite dans toutes ses explorations : d’abord Islande, Egypte, Inde du Sud, Crète, Sénégal, puis Océan Indien, Afrique noire, Europe de l’Est, Asie. Entre ses séjours auprès des guérisseurs africains et ces moments presque magiques où, seul, il perçoit une présence qui est en réalité celle d’une plante, certains endroits l’ont-ils plus particulièrement touché ? « Ils m’ont tous marqué plus que les autres. C’est comme quand on me demande quelle est ma plante favorite : elles sont toutes mes favorites ! »

Quant aux côtés parfois un peu irrationnels de certains de ses instants de vie, pour lui c’est très simple : « Le rationnel n’est qu’une façon de vivre la réalité. Il y en a des tas d’autres. Pourquoi s’en priver ? J’ai appris que l’on ne peut pas tout comprendre… »

Réveiller le sauvage qui sommeille…

Avec François Couplan, la profession d’ethno-botaniste prend un sens plus large que celui du dictionnaire. « Pour moi, ce qui compte c’est d’observer les rapports entre les hommes et les plantes, mais aussi de les vivre. Puis de les transmettre au grand public ». Preuves en sont le succès des nombreux stages qu’il anime. « Ce qui m’intéresse, ce que j’ai envie de partager c’est le côté sensoriel, relationnel, c’est le vécu avec les êtres vivants que sont les plantes ».

Dans son récit il affirme que, soigneusement caché, le cueilleur vit encore en chacun de nous. Alors comment le réveiller ? « En allant faire un tour dans la nature, en sentant une plante, en en touchant une autre. Il s’ouvre alors un embryon de relation et petit à petit le sauvage peut se réveiller… ».

La nouveauté maintenant... 

 

Depuis plusieurs mois, François Couplan publie sur son site un feuilleton intitulé « Des plantes et des hommes » où il nous invite à l’accompagner dans ses voyages : https://couplan.com/voyage-vegetal-1/  Désormais, il propose aussi de le découvrir sous un nouveau format à travers sa série vidéo. Vite, la troisième vient de paraître... 😊

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(*) À lire :  François Couplan, Ce sont les plantes qui sauvent les hommes (éd. Plon) et La nature nous sauvera : Réponses préhistoriques aux problèmes d’aujourd’hui, entretien avec Patrice Van Eersel (éd. Albin Michel), ainsi bien sûr que tous les livres de François Couplan pour vous guider sur les sentiers passionnants de la cueillette sauvage...

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Autour de l'arbousier -

25 Janvier 2019 , Rédigé par Le Blog de Véronique Alice Publié dans #Bonheurs, #Confitures, #En cuisine..., #Fruits, #Gourmandises..., #Hiver, #Plantes, #Des idées et des Hommes, #Gastronomie Sauvage

 

Les secrets d’un cueilleur de plantes…

 

 

L’Arbousier

 

Autour de l'arbousier -
Amateurs de cueillette sauvage, vous et moi allons nous régaler ! Au propre comme au figuré d’ailleurs. Et même si nous sommes encore dans les mois en « r », pas question de se priver… il y a toujours de quoi faire !
Ethnobotaniste bien connu, véritable « pape de la cueillette sauvage » puisque c’est lui qui en a ouvert le chemin, François Couplan ne s’arrête jamais.
Insatiable, curieux, intarissable et contagieux, il nous offre maintenant un fruit qu’il a fait mûrir pendant plusieurs années : Plantes sauvages comestibles, un pavé qui va vite se révéler incontournable pour les apprentis cueilleurs.  
Sous-titré Cueillir la nature parmi les prés et les bois, ce magnifique ouvrage fait la synthèse de toutes les découvertes de son auteur. Et comme ce dernier a depuis près de 50 ans (c’est lui qui le dit, pas moi !) à cœur de mieux faire connaître les plantes sauvages du monde, autant dire qu’elles sont nombreuses ! Plus de 400 pages à déguster, dans toutes les régions, au fil des saisons !
Chaque plante a droit à sa photo, son portrait, ses qualités dans l’assiette  et bien sûr… sa recette, elle aussi illustrée ! Un exemple ?
Marmelade d’arbouses
Dans tous les pays du pourtour méditerranéen, la confiture d’arbouses est – à part la distillation… – le meilleur moyen que l’on ait trouvé de mettre à profit les « fraises du maquis » que l’arbuste produit en abondance vers la fin de l’automne.
Ingrédients
• 1 kg d’arbouses bien mûres
• 10 cl d’eau
• 850 g de sucre
1. Faites éclater les fruits en les faisant cuire environ 20 min dans un fond d'eau, puis passez- les au moulin à légumes pour retirer les innombrables grains que contient la pulpe.
2. Ajoutez le sucre et mettez à recuire en remuant énergiquement car la marmelade est épaisse : attention à ne pas la faire brûler !
3. Dès qu’elle a atteint la consistance voulue, mettez-la en pots.

 

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L’arbousier dans l’assiette
Les fruits, nommés « arbouses », sont aromatiques et sucrés, mais leur pulpe contient de nombreuses petites concrétions, comme certaines poires. Ils sont bons crus, meilleurs avant maturité totale quand ils sont encore orange. Il ne faut toutefois pas en abuser car ils deviennent assez vite écœurants : l’épithète provient du latin unum edo, « je n’en mange qu’une »… S’ils sont cuits, le problème ne se pose plus. On en fait des compotes et des confitures.
En Espagne, ils servent à préparer des sorbets et on en distille une eau- de- vie après fermentation. Les arbouses étaient déjà consommées dans l’Antiquité.
Précautions d'emploi 
Aucune précaution d’emploi particulière n’est requise avec les arbouses, si ce n’est de ne pas en abuser à l’état cru.
Composition
Les arbouses renferment une importante proportion de sucres simples et de l’acide malique. Les graines contiennent une huile grasse. Les feuilles sont riches en tanin et en un glucoside, l’arbutoside.
Vertus médicinales
Les feuilles sont astringentes, diurétiques et antiseptiques des voies urinaires comme celles de la busserole (Arctostaphylos uva- ursi).
Le livre : François Couplan, Plantes sauvages comestibles, Larousse.
Merci à François pour ce superbe ouvrage, à Larousse pour l'autorisation de reproduire, et à Pixabay pour la photo d’ouverture !

 

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Plus sur l'auteur ? Par ici :

Ou encore ici, sous "Alimentation" :

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