Cynorhodons : c'est la saison !
Cynorhodons confits...
Version bonbons !
Particulièrement riches en vitamine C, les baies de cynorhodons sont à l’origine d’un sirop dont la réputation n’est plus à faire pour bien traverser les mois en « r ». Aujourd’hui, partons les déguster dans une tout autre version, placée sous le signe de la gourmandise et du plaisir…
Infusion de cynorhodons avec ou sans tranche d’orange, limonade, confiture et gelée, purée ou même, dans certains pays, soupe… le petit fruit de l’églantier sauvage (Rosa canina) comme celui des jardins (Rosa rugosa) sait se faire apprécier sous différentes formes. Traditionnellement récolté après les premières gelées mais très souvent également avant, avec un peu de fantaisie, celui que l'on appelle aussi "gratte-cul" n’hésite pas à se mettre en habits de fête !
Que diriez-vous par exemple de vous lancer dans la préparation de cynorhodons confits ?
-
Pour commencer, récoltez des cynorhodons (*) et placez-les un moment au congélateur : cela facilitera la suite…
-
Coupez-les ensuite par la moitié, et à l’aide d’une petite cuillère retirez tous les poils (très important pour ne pas avoir de mauvaises surprises...) et les graines.
-
À partir de là, réunissez 250 g de cynorhodons ainsi préparés, 295 g de sucre et 150 ml d’eau.
Il faut aussi un peu de patience, car la recette s’étale sur 8 jours…🌺
La recette
🌺 Le premier jour, faites fondre 125 g de sucre dans l’eau, laissez frémir jusqu’à épaississement. Retirez du feu, ajoutez les fruits, couvrez et laissez macérer 24 heures.
🌺 Le lendemain, sortez les cynorhodons du sirop, réservez-les. Ajoutez 30 g de sucre au sirop, chauffez et laissez frémir une minute. Retirez la casserole du feu, remettez les fruits dans le sirop, couvez et laissez à nouveau macérer 24 heures.
🌺 Les 3 jours qui suivent, répétez exactement les mêmes opérations.
🌺 Le sixième jour, tout pareil, mais en ajoutant cette fois 50 g de sucre (plutôt que 30) et en laissant macérer deux jours.
🌺 Le dernier jour, égouttez les baies et disposez-les sur une plaque préalablement recouverte de papier sulfurisé. Glissez la plaque dans le four à 50° C pour une période de 10 à 30 minutes (à surveiller), le temps que tout éventuel reste de liquide s’évapore.
🌺 Le moment est alors venu de récompenser votre patience… mais avec modération !
🌺 Conservez ensuite ces jolies petites baies confites au réfrigérateur.
🌺 (*) Le conseil de Michaël Berthoud, à qui l’on doit cette délicieuse idée : choisir au moment de la cueillette des cynorhodons de la variété Rosa rugosa, celle que l’on trouve dans les jardins, qui seront bien plus gros que ceux des églantiers sauvages.
oOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo
Michaël Berthoud, cueilleur émerveillé et passionné, organise des sorties sur le terrain et des ateliers. En environnementaliste généreux, il anime également un beau site tout entier consacré à la nature et aux différents usages des belles indigènes.
Il est l’auteur de 54 plantes sauvages et comestibles de Suisse romande et de France voisine, paru aux éditions Attinger. Magnifique, tant dans sa présentation que dans son contenu, cet ouvrage très complet ravira les amateurs de cueillette : en plus des descriptions et informations botaniques, il explique comment conserver les plantes sauvages (dans l’huile, dans le sel, dans le sucre…) et bien sûr comment les cuisiner, avec un choix de recettes tout à fait appétissant ! À vous procurer dans toutes les bonnes librairies indépendantes, ou alors directement auprès de l’auteur, par exemple sur son site :
Les photos sont de Michaël Berthoud
oOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOoOo
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
L
M
L